Paris,le 08/07/2005.
Cher C.
Quelquefois,je comprends mal tes réactions et je m'interroge.
Tu fais un monde d'une rencontre avec une personne dont tu ignores tout,et qui vraisemblablement est intéressée à se caser.
Je veux tout simplement te mettre en garde de ce genre de relation plus que douteuse.
Tu as la faucheuse tendance à considérer que tout le monde est bon et que tout ce qui vient vers toi ,est animé d’excellente intention.
Je veux que tu sois vigilant !
Tu as constaté dans quel gouffre t'a mené le laisser faire et le laisser aller.
Réveille toi,s'il est encore temps.
Papa

Clara

Il est parti  hautain,chafouin ,avec son calepin,
vers d'autres paysages citadins,vers des rivages lointains.
Il est parti comme il était venu ,sans prévenir,le coquin.
On lui tend le bras,mais jamais il n'attrape,cette main.
Il veut être seul,pour dépatouiller ses affaires,ses pépins.
C'est toujours le même refrain.
Il veut réfléchir à un lendemain incertain.
Il me donne du chagrin.
Je voulais le rejoindre,mais il est parti plus loin.
Par  les routes,les autoroutes, sous la pluie ,la neige,il a foncé jusqu'à Genève,au petit matin..
Prêt du lac Léman,entouré de ses amis ,il travaille serin.

Chéri ne boit pas trop de vin !
Il est chauvin ,cabotin .
Il se met dans le pétrin.
Rassuré,il reviendra,c'est certain,me faire un câlin !
Ensemble on fera un bout de chemin.
Il repartira encore demain.
Il aime l'aventure,c'est humain !
Il trouvera , ce qu'il cherche en vains.

Mais l'histoire à une fin.

Clara

Tu arrives Edwige,gaie,souriante,virevoltante .
Ta chevelure blonde exubérante, avec ses boucles qui auréolent ton visage de lumière,resplendit sous la lumière des néons ,de cette pièce ,ou nous nous retrouvons ,tous les mercredis,à la maison des femmes, du Hédas.
Ton sourire espiègle,plein de douceur,révèle un caractère bienheureux.
Tes grand yeux bleu scintillent de plaisir,de joie de vivre.
Tu es notre rayon de soleil.
Tes vingt ans ,apportent la fraicheur,l'insouciante à notre petit groupe.
Ta spontanéité,ta simplicité,ta vivacité nous séduisent.
Tu es notre muse,une source d'inspiration.
Tu es chère à nos cœur de mère,de grand mère.
Tu nous surprends par tes écrits pertinents,plein de sagesse,de suspens..
Edwige,ma douce amie,enchante moi encore un peu !
Tu es une petite étincelle de joie qui me revient de nos mercredis avec toi.
Ce souvenir fugace ,reste celui de ta jeunesse ,de cette charmante jeune fille qui nous apportait: fous rires , légèreté dans nos vies laborieuses,pleines de responsabilités.

Le 01/08/2005
Clara

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
C'est fini les frimas,le vent,le froid,la neige,le verglas comme dans l'Himalaya.
C'est le printemps, l'hiver s'en va cahincaha .

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
Allons pêcher à Bora Bora,visiter Malaga ,se promener sur l'ile de Java,
voyager en péniche sur le canal du midi avec Lola,Livia et Laura

.Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
On passera par l'Afrique : le Kenya,le Rwanda,le Nigeria,Le Liberia,l'Angola..
On s'arrêtera à Jakarta,à Kinshasa, à Addis-abeba, au Luanda, à Rabat..

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
On achètera des billets, pour écouter une diva ,chanter la Traviata, à l'opéra,
Lou Reed murmurer ;"the perfect day "ou encore Bruce Springsteen entonner" Dream baby dream"  "à Philadelphia ..

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
Tu nous serviras, dans ton service en en cristal de baccarat ,un repas au champagne ,avec foie gras ,avocat,ananas,moka,chocolat,nougat.. que l'on dégustera !

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
On admirera ton yucca,ton épicéa ,ton magnolia ,ton chat siamois ,dans ta villa au Pays bas.
Et dans ta chambre fleurie ,on s'aimera.

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
On dansera  une mazurka,une valse,une lambada au son des maracas.
On se regardera droit dans les yeux ,et on s’enlacera.

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
Dans un café ,on échangera sur Guernica,Kafka,la guerilla au Vénezuela,la dolce vita,le
viagra...On divaguera ,tu verras !

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
On liras :un livre sur les "Borgia","Nana" de Zola,les "3 mousquetaires " de Dumas,un Ana Galvada..On s’évadera !

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
tu m’offriras des roses magentas,un bouquet de lilas,du mimosa,un forsythia,des hortensias pour que je pense à toi,quand tu sera loin ,là bas.

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
N’oublie pas ton pull angora,ta parka,ton pantalon en lycra pour voguer sur les flots tumultueux de la Volga ,de la Vaima ,de la Volta ..sur les fleuves d' Elivàgar.

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
Patatras ! On finira  notre soirée  sur les trottoirs du Sri-lanka , dans un bidon ville de Calcutta,dans un bar ,avec un coca.

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
Pas de pampa,de maya,de manga,de tabac,de pastaga , de mascara....
Adieu Manitoba,Alberta au Canada.On ira dans le Jura !

Le 31 Mai.Quelle année ?A quelle heure s'il vous plait ?
Quel voyage sur ton matelas épéda  !
C'était comme au cinéma.
Derrière ma macula ,ont défilé les images de Thalassa ,la vie sauvage d'un chinchilla,d'un koala...les aléas  d'une vie à trois,avec Maria,les gagnants d'une tombola,le blabla des médias .

Que de tracas,pour ton anniversaire !
Un joyeux anniversaire suffira,Clara.

Clarita.
Le 17 /05/2006

L'oiseau est dans sa cage.
Sage comme une image.
Il attend qu'on le libère,
pour parcourir la terre.
.
Plus de chant,plus de musique,
juste le souvenir d'une liberté perdue.
Il vit son quotidien sans saveur,plein d'amertume.
 Son monde étriqué, s 'effrite.

Oiseau,mon bel oiseau.
garde espoir,tout est permis.
Dors ,repose toi  !
Entends tu l'appel du vent ?
C'est la vie, qui chuchote à ton oreille.

La cage est dorée.
L'océan s'agite à tes pieds.
Le ciel vu de ta prison semble te happer,te narguer,te désincarner.
Regarde les nuages,écoute ,le bourdonnement de la ville.
Sent l'humidité des gouttelettes  de  pluie qui parfument l’atmosphère.

Tu voulais siffler ,
sur un arbre perché.
Tu es tombé du nid,
emporté par un tsunami.

Aujourd'hui tu comptes les heures .
qui défilent monotones,sans illusion,sans rêve..
Tu cherches la force qui est en toi,
pour lutter contre l'ennui devenu roi.

Demain tu verras,la porte s'ouvrira.
Tu t'envoleras dans un tourbillon rock and roll,
pour savourer,enfin, la folle douceur
de vivre à cent à l'heure.

Chapeau bas, pour cette évasion  !
Dans le ciel, tel un avion,
Tu survoleras  ton paradis ,ému,ravi.
les ailes déployés,libre ,éperdu ,tu t'en ira.

Des que tu pourras,
vient chanter,remettre de la joie, de la musique ,
dans nos vies ,tristes à en mourir.

Clara.